La Haute École des Arts du Rhin (HEAR) est un établissement public de coopération culturelle résultant de la fusion de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, d’une partie des missions de la Cité de la musique et de la danse et de l’École du Quai à Mulhouse. Elle délivre des diplômes valant grade de master dans les domaines artistiques.
La HEAR parvient à attirer des étudiants d’origines très diverses, bien au-delà des frontières de l’ancienne région Alsace qui constituaient son bassin naturel de recrutement, attestant de son attractivité. Elle a constitué une équipe pédagogique variée, faisant appel pour une grande partie des enseignements à des professionnels reconnus. La qualité des projets de recherche artistique et de coopération internationale est également soulignée par les instances de contrôles de l’établissement. Ces actions ont été développées et renforcées, durant la période contrôlée, à moyens constants.
La HEAR est toutefois confrontée à des difficultés organisationnelles que ce bilan positif en termes d’actions menées ne doit pas occulter : la situation financière est saine, mais les dépenses liées aux frais de déplacement des intervenants, payées en dehors du cadre réglementaire, augmentent significativement. Le suivi administratif du personnel est également perfectible : les cumuls d’activité publique et privé sont insuffisamment comptabilisés, le temps de travail n’est pas conforme aux prescriptions réglementaires, les travaux de recherche demandés aux agents le sont en dehors du cadre statutaire de leur emploi et le régime de primes de performance, calqué sur celui des enseignants du second degré, n’est pas adapté aux conditions d’exercice des enseignants et assistants artistiques d’un établissement d’enseignement supérieur.
Pour soutenir l’attractivité de l’établissement les frais de déplacement des personnels vacataires sont également pris en charge par la HEAR sans fondements juridiques solides. La pérennisation de cette situation implique une régularisation.